Les victimes de la route sont de moins en moins nombreuses au Québec, malgré
l’augmentation du nombre de véhicules en circulation et de titulaires de permis de
conduire. Cependant on compte encore, en 2015, 361 décès, 1580 blessés graves
(hôpital) et 35 400 blessés légers. Les efforts doivent donc se poursuivre pour améliorer
le bilan.
Dans ce contexte, l’intégration de la planification des transports et de la planification
urbaine est une piste d’action particulièrement prometteuse. En effet, les décisions en
matière d’aménagement déterminent en grande partie les besoins et les modes de
déplacements, ainsi que les conditions de circulation et de sécurité dans lesquelles ils
sont effectués. Ces décisions peuvent constituer un moyen efficace de prévenir des
problèmes de sécurité routière, car elles sont prises avant le développement urbain, et
agissent de façon durable.
Ainsi, la définition des grandes affectations du territoire, la délimitation des périmètres
d’urbanisation ou la localisation des zones de croissance déterminent les débits de
circulation sur le réseau routier, et par conséquent les risques de collision routière.
Quant à la densité d’occupation du sol, elle a une influence sur la fréquence d’accès et
d’intersections à la route adjacente, dont les effets sur la sécurité routière sont bien
documentés.
Quelques municipalités régionales de comté ont porté une attention particulière à la
sécurité routière dans l’élaboration de leur schéma d’aménagement. Deux exemples
permettront d’illustrer la présentation des mesures d’aménagement du territoire les plus
efficaces pour prévenir les problèmes de sécurité routière : la MRC de Charlevoix-Est et
la MRC de l’Assomption.